Au début de la mine de Messeix et de son histoire l’extraction du charbon “de terre” se faisait en surface ou à faible profondeur. Ensuite l’exploitation devient industrielle. Enfin les puits modernes d’extraction apparaissent. Le dernier puits en service est le puits Saint-Louis, siège du musée de la mine de Messeix
En premier lieu
Début de l’histoire de la mine de Messeix : le 23 novembre 1831, une ordonnance royale accorde à M. sablon Jean-Baptiste une concession de mine de houille de 1 118 hectares. Elle se situe dans les communes de Messeix, Singles et Avèze (Puy-de-Dôme). D’abord le gisement affleure dans les vallées de la Clidane au nord. Ensuite ces affleurements se retrouvent dans la vallée de la Dordogne au sud. Le périmètre des mines de houille de la Clidane, embrasse en 1837 une surface de 152 ha et porte sur la commune de Messeix.
En 1848, M. sablon établit un puits situé à 1 200 m à l’ouest du hameau de Bogros, et il exploite pendant quelques mois une couche très inclinée. La couche est très inclinée. En outre les eaux noient les galeries .
La société Vazeille et Cie . Le début de l’exploitation industrielle
M. sablon cède alors la concession à la Société en commandite par actions Charles Vazeille et Cie. Les nouveaux propriétaires foncent un puits non loin de celui de M. sablon. Cependant ce dernier offre un champ d’exploitation trop faible, étant trop près des affleurements. Ils se reportent à environ 200 m à l’ouest, et creusent, le puits Saint Charles. A la même époque le pré Chalamel (le Port-Sec), devient le centre de l’ exploitation. Tout le charbon se transporte à dos de mulets, la plus grande partie aux Fonderies de Pontgibaud, et le reste aux Forges de la Cellette (fonderie de fonte) (environ 2 000 t/an).
Par pétition du 30 décembre 1852, les concessionnaires, demandent que leur concession soit définitivement délimitée.
D’abord au nord, la rivière Clidane détermine le début de la concession. Ensuite au sud-est, la rivière de la Dordogne fixe l’autre extrémité. Enfin à l’est, une droite passant au centre du carrefour des chemins de Fontgrenier à Messeix fixe les limites. La dite droite continue au nord jusqu’à la Clidane et au sud jusqu’à la Dordogne.
De même à l’ouest, deux droites sont tracées. La première débute de la Croix des Vialles et se prolonge au sud jusqu’à la Dordogne . La seconde part de la Croix des Vialles au pont du moulin de la Clidane sur cette rivière.
En dernier lieu le décret impérial du 5 juillet Î854 délimite donc la nouvelle concession de Messeix.
L’adoption de ces limites consacre l’abandon par les concessionnaires des terrains houillers qu’ils possèdent vers le sud. De même sur la rive gauche de la Dordogne, dans les communes d’Avèze et de Singles, l’abandon des terrains granitiques à l’est et à l’ouest et l’adjonction des terrains houillers de la commune de Messeix demeurés libres jusqu’à ce jour, au nord de la concession, sur la rive gauche de la Clidane.
Par suite de ces modifications, la concession s’étend sur 643 hectares.
Société anonyme des Houillères de Messeix
En 1878, le gérant de la Société obtient l’assurance du passage dans la vallée de la Clidane de la future ligne de chemin de fer de Clermont-Ferrand à Tulle. On fonde alors la Société anonyme des Houillères de Messeix, au capital de 1 200 000 F. C’est un épisode important de l’histoire de la mine de Messeix.
On creuse le puits Sainte-Suzanne,
A la fin du XIXè siècle, des bâtiments seront aussi construits pour loger les familles des mineurs
La Société traverse alors une période extrêmement difficile. D’abord le puits Sainte-Suzanne, par malchance, rencontre une zone failleuse. De plus, à cette époque, l’anthracite ne se vend pas.
En effet, les débouchés sont rares, chez les fabricants de chaux grasse en Charente, et de chaux hydraulique à Saint-Astier (Dordogne).
Vers 1887, les poêles à combustion lente commencent à se répandre, amenant une clientèle nouvelle.
Les finances de la Société restent cependant précaires.
Le manque de capitaux annule provisoirement le projet de creusement d’un nouveau puits pour atteindre le fond de la cuvette
Ensuite la crise de Fachoda au Soudan arrive en 1898, opposant la France et l’Angleterre. Dans ces conditions les importations de charbon s’arrêtent. Ce qui permet une marche rémunératrice de la mine.
.
Le puits Teyras de Granval
Les bénéfices sont aussitôt investis : creusement et équipement du puits Teyras de Granval en (1900–1902), profond de 327 m.
Cette politique permet la mise en place de la galerie d’écoulement des eaux vers la Dordogne. De surcroît une centrale à gaz pauvre entre en exploitation. Donc tous les services bénéficient de l’électrisation et en particulier le fond (roulage général par trolley ) .
De plus , en 1907, le “Port-Sec moderne devient une réalité (préparation des charbons marchands et expéditions par fer.
Enfin le parc de logement augmente.
L’extraction est alors portée à 100 000 t par an.
La guerre de 1914, avec ses exigences nouvelles, oblige à pousser l’extraction au-delà des limites prévues. On crée la cité des Gannes et d’autres logements. Le développement immobilier se continuera après la nationalisation (1946).
Le PORT SEC, histoire d’un ensemble industriel de la mine de Messeix
logements – mine de Messeix
La cité du Puits Teyras se trouve à proximité du Puits Teyras de Granval.
Une centrale électrique fournit l’électricité nécessaire et par la même permet de moderniser l’exploitation .
Histoire : les installations du Puits TEYRAS
Le puits Saint-Louis
En 1923, on entreprend le nouveau Siège Saint-Louis, en dehors de la cuvette houillère. Le puits est achevé en 1927 et mis en service en 1928. L’extraction oscille alors autour de 120 000 tonnes par an.
Puis, c’est la deuxième guerre mondiale, suivie de la nationalisation des charbonnages, en 1946. Les Houillères de Messeix deviennent alors l’Exploitation de Messeix des Houillères du Bassin d’Auvergne.